« La musique nous invite à approfondir les choses, à ne pas rester à la surface dans la vie »

Mother

Le nom « Light-Link Music »

Le nom Light-Link-Music a été donné à un nouveau courant musical qui cherche à apporter au monde une nouvelle énergie musicale, une musique nouvelle, dans le but de contribuer positivement à la ré-harmonisation de la société. 

Cette musique est fondée sur l’idée qu’à l’origine toute musique était censée mettre en contact ceux qui l’écoutaient avec un autre monde, plus subtil, qui se cache derrière les apparences visibles, terrestres et dont nous sommes tous issus. Dans ce sens, à l’origine, toute musique était spirituelle, sacrée, et parfois même thérapeutique. La musique profane qui a vu le jour par la suite est née du besoin d’accompagner des moments ou des occasions de la vie quotidienne, comme des mariages ou des fêtes, mais la racine de la musique restait malgré tout « non-terrestre », spirituelle. Cette origine ou racine sacrée a été graduellement abandonnée au cours des 150 dernières années, et la source transcendantale, divine, liée à un monde qui va au-delà de l’homme, a été de plus en plus transposée au niveau de l’intellect humain. La musique moderne est à l’heure actuelle souvent le fruit d’une recherche intellectuelle, basée sur l’originalité obtenue en allant vers de nouveaux horizons sonores qui s’avèrent des impasses. L’harmonie, la beauté se perdent douloureusement, et cela autant dans le monde de la musique classique que dans celui de la musique moderne, non classique, à quelques exceptions près.

De manière générale on peut dire qu’une véritable issue n’a pas encore été trouvée jusque là, ce qui a fait naître les questions suivantes: quelle est la véritable origine de la musique et quel est son but, sa vocation ?

La démarche la plus logique est de retracer son chemin jusqu’au point où on a commencé à dévier, et dans le domaine de la musique on peut dire que ce point se situe au moment de l’avènement de l’ère industrielle, lorsque la société a mis l’accent sur la science et que le matérialisme est devenu grandissant. Le compositeur est devenu un chercheur scientifique, et le musicien un technicien.

Pour pouvoir trouver une voie qui peut nous amener à un avenir plus prometteur, il est tout d’abord nécessaire de séparer une musique qui vise une forme de bien-être terrestre, humain, d’une musique qui vise à amener l’homme au-delà de ce monde, qui cherche à le mettre en contact avec le monde d’en-haut, avec son âme. Il va de soi que le compositeur d’une telle musique cherche réellement son inspiration au niveau de ce monde qui le dépasse et pour son approche cela a des conséquences sur son mode de vie. Cela compte aussi, bien que dans une moindre mesure, pour le musicien qui aimerait devenir le transmetteur d’un tel genre de musique.

La LLM est une musique avec une certaine exigence, mais cette exigence vise moins l’originalité intellectuelle du compositeur et la virtuosité du musicien, que des qualités d’ordre moral. Cela concerne une saine déférence vis-à-vis de l’Intelligence qui a créé ce monde, ainsi que l’amour du bien. C’est l’attitude intérieure qui mettra le compositeur ou le musicien automatiquement, naturellement au contact avec le monde d’en-haut, ce qui se révélera dans sa musique qui sera plus belle, plus harmonieuse.

La LLM n’est donc pas un nouveau style car ce nom peut s’appliquer à des morceaux de musique de tous styles, même si certains s’y prêtent plus que d’autres. Ce qui compte avant tout c’est d’avoir une nouvelle attitude, de vouloir rendre la musique de nouveau édifiante, sacrée. C’est ainsi qu’une nouvelle direction musicale se dessinera dans le temps et participera, on le souhaite de tout cœur,  à une évolution positive de la société.

Mother

Une nouvelle musique? Pour quelle raison?

Il y a constamment des nouvelles musiques qui se font entendre, des nouveaux arrangements, de nouvelles mélodies ou d’autres interprètes, plus jeunes, inconnus. Le domaine de la musique ne semble pas être à court d’inspiration, il évolue encore tous les jours et pourtant, quelle est la véritable nature de son changement incessant?

Au fur et à mesure de son progrès, une séparation nette s’installe entre les traditions du passé et la musique moderne. Les traditions sont souvent encore liées à une forme de sacré, ou du moins une forme de vénération pour ce qui transcende l’homme ou pour l’art tout court. Le moderne joue surtout la carte de la liberté, de l’invention sans contraintes, de l’improvisation pure. Mais la tradition semble se vider de son contenu, malgré le sens du sacré qui lui reste, et la musique plus récente risque de se perdre dans le nihilisme, le néant.

Au début du 21ème siècle, beaucoup de paroles sont dépourvues de sens musical, et défilent au rythme d’une mélodie monotone… C’est pourquoi l’heure semble venue de se poser réellement la question où allons-nous et quelle direction prendre? En écoutant la musique de notre époque,  classique ou non, il y a deux choses qui s’imposent: la prédominance de la façon de jouer, très technique, presque comme une performance physique, sportive; et la perte de la beauté du son, de l’harmonie, dans les nouvelles compositions. La mécanisation de la société occidentale, la standardisation et la production de masse semblent avoir touché également le domaine de la musique, mais pas de manière positive. La musique est en train de perdre de sa profondeur et de sa beauté, et il est devenu urgent de les retrouver, sinon que restera-t’il de sa vocation? Car depuis des temps immémoriaux, la musique a toujours eu une vocation, une mission, comme d’ailleurs le domaine de l’art en général. Le divertissement pur, la distraction, concernent les temps « modernes », depuis à peine 100 ans. Avant, la musique était une chose sacrée, pas forcément dans le sens religieux du terme, mais elle était considérée comme quelque chose de magique, de Divin, qui coulait d’en haut vers le monde terrestre à travers le compositeur ou le musicien. Même la musique folklorique était respectée, accueillie comme un don précieux, tandis qu’à l’heure actuelle, la musique est devenue un dû, qu’on écoute de manière distraite, qu’on allume et qu’on éteint comme on veut et qui est à notre disposition à tout moment. Pour l’homme moderne, la musique est un produit de consommation ou un produit commercial, selon de quel côté on se situe.

Redonner à la musique le respect qu’elle mérite, son sens du sacré inné, son allure, sa saveur, c’est cela notre travail en tant que musicien et peu importent l’effort et le coût. Nous avons besoin de musiciens (et musiciennes) qui soient prêts à mettre toute une existence au service de cet art, au service du sacré et du Beau, sans tricher, sans drogues. L’inspiration de la drogue est de courte durée et elle laisse des traces pas souhaitables, elle détruit la santé physique et mentale. Il y a des chemins meilleurs pour ceux qui sont prêts à approfondir la vie par d’autres biais, plus sains et plus spirituels, et qui sont capables de donner des preuves d’amour, de sacrifice et de désintéressement.

Mother